Voici un texte que nous sommes heureux de publier ici sur notre blog. La thématique est « la formule 1 ».
Son titre saisissant (Faute de suspense, le grand prix démesuré de Las Vegas loin du carton annoncé) est parlant.
Sachez que l’écrivain (présenté sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres articles qu’il a publiés sur internet.
L’article peut en conséquence être pris au sérieux.
Le post a été divulgué à une date indiquée 2023-11-16 03:00:00.
L’article dont il s’agit :
De notre correspondant aux Etats-Unis,
Lewis Hamilton avait promis « la plus grande course de tous les temps ». Un circuit urbain, de nuit, avec des F1 déboulant à 340 km/h sur le strip de Las Vegas, passant devant le Caesars Palace, le Bellagio et la nouvelle Sphere. Mais si les néons et les casinos de Sin City offrent sur le papier un cadre démesuré à la hauteur des ambitions en Amérique de la Formule 1 et de son propriétaire Liberty Media, le pari à 500 millions de dollars semble loin du carton annoncé. Alors que Max Verstappen et Red Bull ont depuis longtemps plié la course au titre, le prix des billets et des chambres d’hôtel est en chute libre, et la colère des riverains gronde face aux routes fermées et aux travaux.
Des prix divisés par deux ou plus
Mardi, le grand prix était loin d’être sold-out. Alors que Liberty Media table sur 100.000 spectateurs quotidiens de jeudi à samedi soir, il reste des milliers de billets invendus, selon les estimations du site spécialisé Oversteer48.com.
Le grand prix de Las Vegas est le plus cher de la saison, encore plus que celui de Monaco. A l’heure actuelle, un pass pour trois jours démarre à 1.869 dollars sur le site officiel et un billet pour la course de samedi soir à 1.215 dollars. Mais on en trouve à moitié prix sur les sites de revente comme Stubhub ou Ticketmaster. Et si la demande continue d’être inférieure à l’offre, la dégringolade devrait se poursuivre.
La tendance est encore plus extrême pour l’hôtellerie. Quand la course a été annoncée il y a un an, les chambres s’arrachaient à plus du triple des tarifs habituels : entre 650 et 900 dollars pour les établissements les plus abordables du strip (Excalibur, Circus Circus, Sahara, Harrah, Flamingo, Ballys, notamment). Aujourd’hui, on en trouve entre 80 et 150 dollars.
« Ce n’est pas inhabituel », explique Jeremy Aguero, du cabinet d’analyse Applied Analysis. « Las Vegas accueille chaque week-end environ 300.000 personnes. Avec 140.000 personnes pour la F1, les touristes qui occupent (ou pas) les autres chambres exercent une pression à la baisse sur les prix. »
Des investissements monstres
Contrairement aux autres grands prix, qui sont sous-traités à des promoteurs indépendants locaux, Liberty Media, qui a racheté la F1 pour huit milliards de dollars en 2017, est l’organisateur de la course. Le groupe du milliardaire John Malone a investi près de 500 millions de dollars pour acquérir un terrain à deux pas du strip et y construire les stands et le paddock, qui pourront à l’avenir être visités par les touristes.
Côté concerts, Liberty Media n’a pas lésiné : le show sera assuré par Tiësto et Steve Aoki, Major Lazer et John Legend. Il y a évidemment des after-parties, notamment celle de Sports Illustrated avec David Beckham et Shaquille O’Neal.
Après avoir relancé l’intérêt pour la F1 aux Etats-Unis en coproduisant la série-documentaire de Netflix Drive to Survive, Liberty Media surfe sur la transformation récente de Las Vegas en nouvelle Mecque du sport. Jusqu’en 2017, la capitale mondiale du jeu était dépourvue de toute franchise sportive. Il y a d’abord eu le hockey, avec les Golden Knights, champions cette année, puis le football américain, avec le déménagement des Raiders, qui se sont installés en 2020 dans un stade flambant neuf qui accueillera le Super Bowl en février prochain.
Reste une question : y a-t-il de la place pour trois grands prix américains sur 24 courses, après Austin et, depuis l’an dernier, Miami ? Selon Jeremy Aguero, il est « trop tôt » pour savoir si les retombées économiques du grand prix, projetées à 1,3 milliard de dollars pour la région de Las Vegas, seront à ce niveau.
Des riverains et des touristes en colère
« Des fontaines ont été coupées, des canaux drainés, des rues fermées, c’est stripmageddon », s’énerve Michael Green, un professeur d’histoire de Las Vegas interrogé par l’agence AP. Il exagère à peine. Les fontaines du Bellagio, l’une des attractions les plus photographiées aux Etats-Unis, sont à peine visibles derrière des tribunes, et les canaux du Venetian ont été vidés pour accueillir une zone VIP. Côté trafic, la circulation est fermée sur Las Vegas Bl, avec des bouchons sur les zones de contournement, et de longs détours via des passerelles surélevées pour les piétons.
Peu d’intérêt sportif
La course, avant-dernière de la saison, aurait pu être décisive. Mais avec des titres mondiaux depuis longtemps acquis à Max Verstappen et à Red Bull chez les constructeurs, il n’y a plus vraiment de suspense. Liberty Media joue pourtant gros : au début des années 1980, le grand prix de Las Vegas, qui avait tourné à une « course de parking » sur un terrain minuscule, n’avait survécu que deux années.
Livres sur le même propos:
Max Verstappen : La Biographie du plus jeune vainqueur de F1 de tous les temps.,(la couverture) .
Formule 1, les jours de gloire : 1950-1993, les 44 grands prix decisifs par Hilton.,Le livre .
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