La 74e saison du Championnat du Monde de F1 va débuter par ce Grand Prix de Bahreïn 2023, la 19e édition (si l’on fait abstraction de l’édition 2020 de « Sakhir »).

Le Bahrain International Circuit à Sakhir accueille l’ouverture du championnat F1 depuis 2021, suite à la pandémie du Covid et l’annulation de l’Australien, traditionnelle manche d’ouverture de la saison. En 2020, c’est l’Autriche qui eut les honneurs (au mois de juillet), mais Bahreïn avait toutefois ouvert la saison au préalable en 2006 et 2010.

Gulf Air Grand Prix de Bahreïn 2023

Les horaires du Grand Prix (heure française)

Vendredi 3 mars 2023
EL1 : 12h30 – 13h30
EL2 : 16h00 – 17h00

Samedi 4 mars 2023
EL3 : 12h30 – 13h30
Qualifs : 16h00 – 17h00

Dimanche 5 mars 2023
Course : 16h00 – 18h00

Le circuit

Le Grand Prix du Moyen-Orient dont la première édition fut disputée en 2004, s’est vu gratifier de toutes sortes de bouleversements depuis son inscription au calendrier. D’une levée de rideau en 2006, en lieu et place du traditionnel Grand Prix d’Australie, on y a vu un tracé modifié pour la seule fois en 2010, une édition annulée en 2011, une mise en lumière artificielle en 2014, et une deuxième course y fut organisée en 2020 (à cause de la pandémie) sur l’Outter Track (circuit « ovale ») portant le nom de Grand Prix de Sakhir.

L’épreuve qui se déroule désormais en nocturne, est déjà devenue un pilier de la saison, les pilotes aiment ce spectacle, et les télés du monde aussi ! Le tracé se développe sur une longueur totale de 5 412 Km, il sera donc à parcourir 57 fois. Il s’agit d’une piste aux courbes rapides, quelques épingles serrées conditionnant de longues lignes droites, ce qui éprouve les disques de freins.

Le tarmac est lisse, les bordures plates, ce qui offre la possibilité aux pilotes d’attaquer tout au long du tour. Mais les rafales de vent sont aussi présentes et impromptues, le sable y est roi, les tête-à-queue et freinages appuyés y sont traditionnels. Ces conditions de chaleur extrêmes vont permettre de développer l’imagination des ingénieurs pour ouvrir les capots moteurs des monoplaces, tant il faut évacuer cette fournaise.

Balayée par des rafales de vent et de sable, la piste n’est que peu exploitable en début de chaque session. L’adhérence précaire y rend la mise en réglages des monoplaces plus complexe qu’ailleurs. Ce circuit n’offre rien de moins que quatre lignes droites où les vitesses dépassent les 300 km/h et les freinages y sont plus qu’appuyés.

Les disques de freins seront mis à rude épreuve, d’autant que la chaleur suffocante ne sera pas l’allié pour la fiabilité. Concernant les gommes, l’usure est soit accentuée par le pilotage agressif des pilotes, soit par le graining, notamment prononcé par la piste balayée de poussière.

Quelques anecdotes !

• Ce sera la 19e édition du Grand Prix de Bahreïn (et une autre venue pour le Grand Prix de Sakhir). La première eu lieu en 2004 et une exception en 2011 annula l’événement. La version longue du tracé fut utilisée en 2010, celle « externe » (Outter Track) pour le Grand Prix de Sakhir 2020.
• Pour fêter les 10 ans du tracé, en 2014 la course fut déplacée pour un départ à 18h00 locale, Ce qui en fit de facto une course nocturne.
• Le pilote le plus victorieux à Bahreïn est Lewis Hamilton avec 5 victoires (2014-2015, 2019-2021). Pour ce qui est de la pole position, c’est Sebastian Vettel et Lewis Hamilton se partagent les lauriers. (Vettel : 2010, 2011 et 2018), (Hamilton : 2015-2016 et 2020).
• Au niveau des podiums, c’est Lewis Hamilton qui en compte le plus avec 10 présences, suivi par Räikkönen et 8 unités ! Alonso ne compte que 3 podiums… mais 3 victoires !
• Stoffel Vandoorne faisait son premier Grand Prix à Bahreïn en 2016 en remplacement d’un Alonso convalescent ! Qualifié à une 12e place, il y inscrira 1 point pour sa première course en F1.
• La pole position à Bahreïn n’est pas forcément un gage de victoire : sur 18 éditions disputées, seuls 8 polemans ont converti la position de tête sur la grille en victoire.
• En 2023, deux (ou trois) débutants : Oscar Piastri chez McLaren, Logan Sargeant chez Williams et Nyck de Vries (pour une saison complète) chez AlphaTauri.
• Sebastian Vettel y célébrera son 200ème Grand Prix en 2018, tout comme Mark Webber qui atteint ce chiffre en 2013.

Les pneus Pirelli

La nouvelle spécification C1 fait ses débuts lors de la première course de la saison à Sakhir. Cette année, Pirell a élargi la gamme de composés disponibles à six (de C0 à C5), trois étant toujours choisis pour chaque course. Le tout nouveau composé C1 comble le vide entre le plus dur C0 (utilisé comme le C1 en 2022) et le C2, qui reste inchangé par rapport à l’année dernière.

Le mot de Mario Isola :

La nouvelle spécification C1 peut être une option valable pour la course. La première course du championnat sera un banc d’essai important pour valider tout le travail de développement que nous avons effectué l’année dernière, qui nous a permis d’améliorer encore la structure des pneus et d’introduire un nouveau composé.

Notre nouveau C1 fera ses débuts à Sakhir : un composé entièrement nouveau basé sur le C2 de l’année dernière, qui nous permet de réduire l’écart de performance entre les composés les plus durs de la gamme. Nous pensons qu’il s’agira d’une option valable pour la course de ce week-end également. L’undercut est souvent un élément central du Grand Prix de Bahreïn, il sera donc intéressant de voir comment les équipes utiliseront ce nouvel élément dans le trio de composés qui sont nominés pour Sakhir.

Les zones de DRS

Du côté de l’exploitation de la piste, il y a trois zones de DRS, la première entre les virages 3 et 4 avec un point de détection en bout de la première ligne droite, la deuxième se situe entre les virages 10 et 11 dont le point de détection est situé avant le virage 9. Enfin la dernière zone est sur la ligne de départ/arrivée, avec un point de détection juste avant l’avant-dernier virage 14 (il n’en forme presque qu’un seul avec le virage 15 mentionné sur le plan).