En Amérique du Sud, la gamme Renault reprend sous son propre label des modèles que nous connaissons sous le badge Dacia en Europe. Avec même, dans certains, cas une génération de retard. Ainsi, dans les concessions brésiliennes, la Renault Sandero est celle de seconde génération avec un museau et une poupe différenciées, plus valorisantes, dans le but de la faire passer pour une Clio 5 qui n’est pas distribuée outre atlantique.

Le Renault Captur brésilien est, lui aussi, un modèle de première génération. Tandis que pour le Duster, la version SUV à 5 portes, est déjà passé à la seconde génération soit celle que nous avons dans nos concessions française. Alors que sa déclinaison pick-up, baptisée Renault Oroch, en est restée à la première génération. Enfin, la Logan, est aussi proposée. Tout n’est que question d’opportunités à saisir au moindre coût, continent par continent.

Un long nez haut et plat pour se faire passer pour un SUV ?

Une fois planté ce décor, il est plus aisé de comprendre pourquoi la future Renault Sandero brésilienne, sur la base de la Dacia Sandero 3, soit celle qui est vendue en Europe depuis 2020, arbore un imposant museau de SUV. Elle aura pour but de remplacer le Captur local qui n’est plus adapté pour recevoir certaines aides à la conduite ni passer à l’électrification. Un long nez disproportionné qui lui permet d’étirer son gabarit (4,09 m pour la Dacia Sandero 3) de sorte qu’il devienne comparable à celui d’un Captur 2 (4,23 m).

Quand la Dacia Sandero 3 prend des allures de Renault Captur 2

Les brevets de propriétés industrielles que nous avons pu nous procurer en exclusivité en attestent (voir notre galerie photos). La découpe de couleur entre la carrosserie et le pavillon qui est laqué de noir accentue la ressemblance avec le Renault Captur 2 tout comme la forme des feux en crochets avec une partie embarquée sur le hayon. La peau de la porte avant est retendue afin de pouvoir accueillir une nervure horizontale s’accordant avec la ligne du capot. Celle du hayon et est inédite avec un peu plus de galbe afin d’accentuer le porte à faux arrière et équilibrer un tant soit peu le profil de cette auto devenue « Cyrano ».

Un air de Captur 2 phase 2 avant l’heure ?

Notez que le museau de cette auto – qui n’est pas encore au catalogue en Amérique latine – anticipe déjà le restylage de notre Captur européen attendu en fin d’année. Les projecteurs minces, à l’étage supérieur, et le dessin en pointe des éléments inférieurs en attestent. De même que la calandre en trapèze qui s’implante en symétrie de l’entrée d’air centrale du bouclier dans l’esprit de celle d’un Scénic Vision.

Le Renault Captur 2 est fabriqué en Espagne, il est parfaitement adapté au marché européen, ses excellents résultats commerciaux en sont la preuve. Une « success story » qui n’est pas transposable en Amérique où car son niveau de sophistication et de facto son prix de vente seraient trop élevés pour ce marché.