La Formule 1 connaît ces dernières années un vif regain d’intérêt. Avec une audience en hausse et des revenus qui explosent, la discipline reine des sports mécaniques voit sa valeur et celles des équipes engagées s’améliorer considérablement. Dans ce contexte, de nouveaux acteurs arrivent, tandis que ceux déjà présents veulent poursuivre l’aventure, à commencer par le Groupe Renault.

C’était un secret de polichinelle tant son goût pour la discipline et ses projets à long terme ont été évoqués à plusieurs reprises dans la presse. La firme au Losange sera bien de la partie en Formule 1 au-delà de la saison 2025. À travers son entité Alpine Racing, Renault a été confirmé parmi les participants du Championnat pour les campagnes 2026-2030, dans un communiqué de presse diffusé vendredi par la Fédération Internationale de l’Automobile. Cela abonde dans le sens des propos récemment émis par Bruno Famin.

 » Nous passerons principalement au développement du moteur 2026. Nous y travaillons déjà depuis quelques mois « , avait-il précisé y a quelques semaines.

Cette liste fait suite à l’annonce remarquée de l’arrivée en Formule 1 de Ford, qui devient partenaire moteur de la famille Red Bull, à travers une collaboration technique sur le développement du Power Unit, et la fourniture de ces blocs aux équipes officielles Red Bull et AlphaTauri à partir de 2026. Un engagement majeur, tant le poids du constructeur américain dans l’industrie est énorme, autant que son Histoire dans la discipline.

Cette signature accompagne celle d’Audi, un autre géant du secteur – et longtemps courtisé par la discipline -, annoncée il y a quelques semaines. La firme allemande s’est alliée à Sauber (actuellement Alfa Roméo) pour débuter l’aventure, également à compter de la saison 2026.

D’autres constructeurs manifestent leur intérêt. Parti en 2021, Honda cherche à revenir – ses logos et son nom réapparaissent de façon bien plus importante cette saison aux côtés des structures Red Bull. Longtemps associé au Taureau Rouge, Porsche n’a pas complètement abandonné ses ambitions. D’autres évoquent même une arrivée de Hyundai, une rumeur très nettement alimentée par l’arrivée récente de Cyril Abiteboul.

À cela s’ajoute enfin la possible venue de General Motors, via l’association de sa marque Cadillac avec le projet Andretti. Programme dont Renault pourrait devenir un acteur sur les premières années.

 » La confirmation qu’il y aura six fabricants d’unités de puissance en compétition en Formule 1 à partir de 2026 témoigne de la force du championnat et des réglementations techniques solides qui ont été créées avec diligence par la FIA en étroite collaboration avec la Formule 1 et les constructeurs « , commente Mohammed Ben Sulayem, le Président de la FIA.

 » Le Power Unit est à la pointe de l’innovation technologique, rendant l’avenir de la Formule 1 plus durable tout en maintenant des courses spectaculaires. Je suis reconnaissant de la confiance des plus grands constructeurs automobiles mondiaux, démontrée par leur engagement envers la Formule 1 « , ajoute-t-il.

Certainement pour soutenir ce nombre croissant de constructeurs engagés – et face à la montée en puissance du projet Andretti et du nombre de demandes pour accéder à la discipline, la FIA a également confirmé en ce mois de février le lancement d’un appel d’offre pour accueillir deux nouvelles équipes. Une sélection très stricte sera opérée pour s’assurer de l’engagement d’un projet sérieux.

À travers son écurie usine Alpine et son activité de motoriste, Renault évoluera dans un paysage très compétitif. La visibilité ne s’en trouvera que renforcée, mais le défi de trouver une structure partenaire en plus de sa propre équipe ne sera pas simple. Si le projet Andretti est toujours sur les rails, il faudra suivre de près les prochains mouvements des constructeurs récemment annoncés – ou potentiellement sur le point de le faire – pour juger des opportunités.